La permaculture et le jardinage (ou l’aménagement paysager) biologique présentent certaines similitudes, mais il existe également des différences essentielles entre les deux. La conception en permaculture va bien au-delà de la simple création d’un espace attrayant ou de la production de cultures comestibles. Il s’agit également d’agir de manière responsable pour protéger l’écosystème, d’assurer la durabilité à long terme, de rendre à la nature ce qui lui appartient et de profiter à l’environnement dans son ensemble.
Nombreux sont ceux qui choisissent d’appliquer les principes de la permaculture chez eux, généralement pour jardiner, mais aussi pour reconstruire ou réaménager leur maison. Il est possible de créer un jardin à la maison qui soit à la fois biologique et basé sur les principes de la permaculture.
Le jardinage biologique et conventionnel peut ou non suivre les principes de la permaculture, selon la manière dont les ressources sont utilisées et renouvelées. Si la mise en place d’un système de permaculture demande un peu plus de travail et une planification réfléchie par rapport à un jardin biologique classique, cette planification garantit une utilisation prudente des ressources naturelles et le respect de la planète
Le jardin en permaculture est bien plus qu’un jardin biologique. La conception intelligente utilise des énergies et des ressources gratuites et durables. Elle est économe en énergie et collaborative afin de minimiser l’impact d’un site sur le milieu environnant.
Quelle est l’éthique de la permaculture, et en quoi diffère-t-elle du jardinage biologique ?
Voici quelques exemples de l’éthique de la permaculture :
- Ne pas créer de déchets – Utiliser les déchets d’une partie du paysage pour en faire bénéficier une autre partie. Par exemple, créer du compost et permettre le ruissellement de la pluie pour irriguer d’autres plantes ou fournir de l’eau potable aux animaux.
- Diversité – Conserver des habitats diversifiés et indigènes. La diversité est importante pour renforcer la résilience à long terme, car si une partie du système échoue, une autre peut prendre sa place. La diversité est également bénéfique pour la couche arable et pour prévenir les conséquences involontaires.
- Jouer le « jeu sur du long terme » – Construire un système qui produit de petits rendements durables avec des bénéfices qui se déploient dans le temps.
- S’approvisionner localement en ressources et les renouveler.
- Réagir positivement aux changements du système et de l’environnement.
Même si l’utilisation de nombreux engrais de synthèse et d’organismes génétiquement modifiés (OGM) est interdite dans les exploitations biologiques, l’agriculture biologique ne tient pas toujours compte de ces principes de permaculture. Cependant, pour être clair, le jardinage et l’agriculture biologiques sont nettement supérieurs à l’agriculture non biologique lorsqu’il s’agit de soutenir l’écosystème et de produire de meilleures récoltes.
Les exploitations non biologiques utilisent généralement des produits chimiques, des pesticides et des engrais synthétiques pour stimuler la croissance des plantes, notamment ceux composés de sels d’azote et de certains types de phosphore et de potassium.
Lorsqu’il s’agit de maintenir un sol dense en nutriments, cela est loin d’être utile. Les plantes cultivées dans des sols appauvris ont une valeur nutritive plus faible, ce qui explique les préoccupations croissantes concernant la faible disponibilité des nutriments dans l’alimentation moderne. Les engrais chimiques sont également accusés d’augmenter le ruissellement et les inondations, et de créer des zones mortes massives dans nos plans d’eau, rendant difficile la survie de la vie aquatique.