Reykjavik, 2009. Agnes et Omar se rencontrent à une station de taxis. Ils font l’amour. Agnes est juive et rédige une thèse sur l’extrême droite. Obsédée par l’Holocauste, elle a la guerre dans la tête et dans le cœur. Agnes aime Omar qui aime Agnes qui aime aussi Arnor, un néonazi. Agnes se perd en elle-même. Omar s’enfuit. Le fascisme et ses avatars contemporains n’ont pas fini de hanter leur existence.
Né à Reykjavik en 1978, Eiríkur Örn Nor?dahl est poète et traducteur. Illska est son premier roman traduit en français.
« Un livre monde, riche et dense, dont on ressort K.O. »
Myriam Perfetti, Marianne
« Virtuose. »
Macha Séry, Le Monde
Traduit de l’islandais par Éric Boury
Commentaires
Un livre assez terriblement haletant, ample et tumultueux, ambitieux et grave.
Si la 1ère partie est trop marquée par « le sexe »,on passe ensuite à des questions bien plus graves (sort réservé aux Juifs, l’Holocauste…), vécues et décrites « de l’intérieur », par les personnages eux-mêmes.
La 3ème partie prolonge cette question de l’extermination nazie, en concentrant l’attention et les sentiments du lecteur sur Snorri, l’enfant d’Agnès, dont on se demande qui est le père (Omar ou Arnor).
Un grand livre, un roman fort bien écrit, qui ne peut laisser indifférent.
Je sors K.O. de ce livre. Un trop plein d'horreurs, de désespérance. Un peu difficile parfois aussi à suivre dans sa construction. Pourtant "Illska" est un roman phénoménal. C'est un roman sur la filiation, l'héritage de l'histoire et ce qu'il implique dans la descendance. C'est un roman sur la banalité du mal, le poids des crimes des aînés, puis de ceux qu'on commet, sur les générations qui suivent, etc. C'est un roman qui donne à voir l'Islande, la Lituanie, qui parle d'attraction, d'amour, de sexe, de rapports humains et inhumains. Un grand roman qui ne peut laisser indifférent.